Je voudrais écrire ici sur un documentaire vu à l'instant sur la chaîne LCP à propos du burn-out.
Ce
documentaire était très intéressant, décrivant les mécanismes
psychologiques, sociaux, et juridiques de ce problème. Mais selon moi,
il n'a fait que survoler la cause : le néo-libéralisme.
Cette posture
du marché tout-puissant conduit aux pires extrémités. Le management
dans les entreprises est pressurisé par ce conditionnement fanatique de
la rentabilité à tout prix. L'environnement au travail s'en ressent
forcément. Les employés sont considérés comme des pions ou des numéros
(ils coûtent tant/ ils rapportent tant) que le patronat peut manipuler à
sa guise, tant professionnellement que psychologiquement.
En cette
période de "crise économique", le travail est considéré plus que jamais
comme facteur d'intégration à la société. La peur d'être "désintégré"
socialement fait tenir tout ce système. Et l'on accepte tout, même
l'inacceptable. Du moment que l'on garde son emploi.
Ce phénomène
touche les simples employés comme les cadres. C'est une logique
quasi-militaire qui prévaut. "Obéis ou c'est la cour martiale (les
prudhommes)". C'est un véritable fascisme social.
Certes, il a été
envisagé de reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle. Ce
qui permettrait une meilleure prise en charge de cette pathologie
handicapante. Mais je voudrais poser ici une question. L'état a-t-il
vocation à être un pansement de cette plaie qu'est le néo-libéralisme,
ou le vaccin? Je veux signifier que reconnaître la maladie est une
chose, et pouvoir soigner les malades est forcément positif. Mais ne
vaut-il pas mieux agir en amont? Refuser cette logique mortifère? La
solution est forcément politique et passe donc par l'état. Il s'agit de
refondre notre modèle de société actuelle, c'est une question
importante.
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