lundi 23 octobre 2017

Pensées matinales d'un fainéant

Dans un gigantesque élan de courage, je me décide à écrire ce matin. En effet, je suis ce qu'on appelle un "fainéant", une "feignasse". Il paraîtrait que ces mots relèvent du langage soutenu (selon notre Président), je trouve, quand à moi, qu'ils sont l'exemple d'une vulgarité crasseuse.
Le nouveau Maître de la République est l'exemple même de l'arrivisme & de la pensée unique qui pourrissent notre démocratie. Il s'est fait élire sur des promesses "ni de gauche ni de droite", ce qui est une vaste escroquerie intellectuelle, selon moi. Il est surtout de droite, il suffit de regarder les actes. Supprimer l'ISF, les taxes sur le luxe, mais augmenter la CSG ou les contraintes de travail (par ordonnances, bonjour la démocratie!) pour les moins aisés d'entre nous.
Le libéralisme économique se résume en cette phrase que j'ai dû lire dans Charlie Hebdo au début des années 2000 (quand ce journal était encore drôle & impertinent) : "Le libéralisme économique, c'est la liberté pour les riches & des contraintes pour les pauvres"... Pourquoi ces derniers se plaindraient des miettes que les premiers veulent bien leur laisser? Ils ont toutes les raisons du monde de se plaindre. Depuis des décennies, le patronat rêve de défaire les avancées sociales créées à la Libération en 1945. Ces gens-là n'abandonnent jamais, c'est ce qu'on appelle la lutte des classes. & donc pourquoi le néo-prolétariat abandonnerait la lutte? Sous couvert de "modernité"? Si la modernité consiste à revenir au XIXème siècle, je suis un rétrograde de première catégorie !!! 
La fraude sociale reviendrait à 60 millions d'euros (oh les vilains pauvres!!), mais on oublie de signaler (merci qui? les journalistes dont les médias appartiennent le plus souvent à des milliardaires) que la fraude fiscale revient en manque à gagner pour l'état à 60 MILLIARDS d'euros (oh les pauvres riches contraints à l'exil en Suisse ou autre paradis fiscal!!). Elle est où l'injustice? Franchement?
Les acquis sociaux sont le fruit de luttes, de combats où certains y ont laissé des plumes voire la vie, certes ce n'est pas forcément le meilleur argument, mais il faut y penser. Le meilleur argument, c'est souhaiter le meilleur pour notre avenir, c'est-à-dire un pays où les gens peuvent se soigner, peuvent se nourrir. Pour cela, il faut lutter, encore & toujours. Le pire (une "angleterrisation" ou une "allémanisation" de notre pays) n'est pas forcément inéluctable

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